Le sommeil qui naît des bruits de la pluie s’enfonce De tout le poids de sa monotonie grisâtre Dans le lit de la rue dans l’obscur
J’essaie de me tenir éveillé, debout contre la vitre
Mais cette chute effilochée d’une eau m’entraîne Vers les fonds où plus rien n’existe où il n’est plus rien à éprouver Ni les pensées ni les joies communes Ni les fortes distinc- tions qu’apporte
l’en-dehors au cœur. Et que reste-t-il de l’être alors ?
face à la tristesse de la pluie extérieure Les lointains disparus aux vallées encaissées Le frais et le rose multiple des montagnes
Rue pavé sous la pluie Au bout de la rue (4 mars 1930) |
Grand Cahier.612.Alentour de Soares.003.Quelques intranquillités.03