C’est d’un seul tenant,
– lisse est l'eau le long de la rivière –
on y blanchissait des lins
C’est une eau qui s’avance en masse où les rames plongent en silence
Nous avons lutté / contre les courants nous avons espéré / des berges du matin jusqu’aux derniers rivages
Nos efforts, les mouvements de nos deux bras
ne se sont arrêtés qu’à l’épuisement, à
l’arrivée de la nuit
l’arrivée de la nuit
Le barrage est un écran de brume qui scintille comme un feu de rampe sur la scène devant nous
comme un théâtre végétal et mortel
Il reste encore une écluse à passer dans le vacarme des eaux bleues. Les berges qui parfois se rapprochent sont enchevêtrées de chant d'oiseaux
Trois barques s'en vont vers le soir, traçant un fin sen- tier dans l'eau, se perdant
Joachim Patinir Passage du Styx (1520-1524) |
Grand Cahier.343.Révolvie.031.Maisons de verre.14