Inventons tout d'abord une chambre d'amour, petite, parfumée de menthe et de mélisse, et
Brillante dans l'été comme un long cristal de chaleur
Blottissons-nous et fermons les volets, les volets verts fraîchement peints d'une vieille cité
J'y réserverai, dis, comme un coin de soupente, un sim- ple lit dans l'ombre et bordé de draps blancs
Ma dévêtue, de ces doux linges palpables qui tombent, qui t'entourent de leur poids inutile, tu t'échappes avec de beaux gestes de baigneuse
Réelle abeille ma farouche, le miel blond de mes nuits, mon rucher de désirs
Pierre Bonnard Nu de dos à la toilette (nu jaune - 1934) |
Grand Cahier.290.Révolvie.001.Les effets de l'aube.11