La souricière


Il est de ces lieux clairs modernes décorés d'une netteté clinique high-tech. Voyez cette maison par exemple, elle est du quartier Demi Lune. Ouvert le sas, franchit l'entrée de glace avivée de jaunes tubulures

Vous montez quelques marches que recouvre un dallage de grès – une pierre de texture très serrée, non gélive, dans les tons beiges ; et vous voilà assis, assis dans une salle obscure

La mise en scène au cours métrage est peu prolixe

À voir : le village natal de Saint-Vigor-des-Mézerets, l'établi de l'ébéniste. Une gouache, un copeau de chêne, l'immensité de l'océan. Un personnage solitaire qui marche sur la crête ou bien qui s'accroupit près des nuages

C'est un canard sur lequel la pluie tombe en vain

En résumé le fait du peintre à son travail, ses moments familiers, ses quelques chaises

Vous le verrez au détour d'un couloir, sur les murs de l'expo, en reflets vidéo. Le piège est propre. L'artiste se penche, silencieux et discret. Ignorant les signaux, contour- nant les barrières, il observe une effigie de bleus et de rouges qui sont des anthracites

Suzana Chasse
No Thing X
(2019)

Grand Cahier.311.Révolvie.002.Maisons de verre.12


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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte