De ce ressaut,
je ne vois qu’une eau grise, une eau d’acier d’un seul tenant qui s’écoule entre moi-même et la ville industrieuse
il y a cette improbable conjugaison des termes
et le temps qui passe
et le temps qui passe
l’eau d’une rivière entraînant les herbiers, une eau qui reflue délivrant des remords
Alors je me souviens d’une cité austère
bâtie dans les granits
– le corps de garde la mer
qui donne ce goût d’algues, une soupe épaisse et douce...
les grands espaces de pierre,
le vent, l’ombre des tourelles
s’étendant sur les remparts.
De la falaise au loin,
les miettes d’un pain noir, jetées là pour longtemps
Il y eut quelques mots d’échange, et rien de plus.
Ailleurs un peu plus tard,
une main d’herbe
comme un signe d’océan
bâtie dans les granits
– le corps de garde la mer
qui donne ce goût d’algues, une soupe épaisse et douce...
les grands espaces de pierre,
le vent, l’ombre des tourelles
s’étendant sur les remparts.
De la falaise au loin,
les miettes d’un pain noir, jetées là pour longtemps
Il y eut quelques mots d’échange, et rien de plus.
Ailleurs un peu plus tard,
une main d’herbe
comme un signe d’océan
Le temps poursuit sa route, les choses vont mûrir, les choses vont s’enfuir encore
puis s’oublieront
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Joan Mitchell La porte de l'adieu (1980) |
Grand Cahier.088.Révolvie.031.Maisons de verre.05