Le lai du chèvrefeuille


(1.4)

Asez me plest e bien le voil
Del lai qu'hum nume Chevrefoil,
Que la verité vus en cunt,
Comment fu fet, de coi e dont.
Plusurs le m'unt cunté e dit
E jeo l'ai trové en l'escrit
De Tristram e de la reïne,
De lur amur que tant fu fine,
Dunt il eurent meinte dolur,
Puis en mururent en un jur.


Assez me plaît et bien le veux du lai qu'on nomme Chèvrefeuille, vous dire la vérité.

Comment, quelle en est la substance, d'aucuns me l'ont conté et dit. Aussi je l'ai trouvé en l'écrit de Tristan et de la Reine, de leurs amours qui tant furent parfaites, dont ils eurent à souffrir, maintes fois. Puis comment ils en mou- rurent, l'un et l'autre en un seul jour.

Oëz, seignurs, ke dit Marie,
Ki en sun tens pas ne s’oblie.

Grand Cahier.374.Marie de France.001.Le lai du chèvrefeuille.01

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte