Ses travaux de ministre achevés, Wang wei se retira, à plus de cent lieues de la capitale et de l'empire, au val de Jante
Quand vint l'automne de sa vie, il ne lui restait plus qu'à peindre et composer de pierres et d'eaux, construire en ses propriétés le paysage, et redoubler son empreinte sur les murs célestes de Chong Fan, le monastère des parfums accumulés
« Plus rien, ni le passage entre les arbres pour les hommes, ni le son de la cloche aux deux tigres affrontés, ni la source qui s'enroue parmi les roches, plus rien n'est reconnaissable » disait-il
Neige fondue dans la brume, crêtes enfouies dans les nuages
Le bleu des pins faiblit quand le soleil est rouge. Les ombres de la nuit ont vidé l'étang de sa substance
C'est un creusement sans fin tendu vers la question du noir. Mais le poète retient, s'il exerce, le dragon vénéneux
Le val de Jante Hameau de Wangchuan où vécut Wang Wei (699-759) peint par Wang Yuanqi (1642–1715) |
Grand Cahier.415.Les jardins sont un langage.001.l'Humble Administrateur.03