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Partir
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Il est trois heures
Dans une chambre aux limites de la ville, quelqu'un s'éveille. Il faut se lever. Les paupières sont lourdes et les rêves battent de l'aile
De nouveau, les doutes qui poignent
Mais il est trop tard, c'est l'heure
Couper la sonnerie,
en silence et dans le noir,
se lever, s'habiller
Couper la sonnerie,
en silence et dans le noir,
se lever, s'habiller
Hier, on a rempli le sac et consulté les cartes. Vérifier qu'on n'a rien oublié. Entrebâiller la porte en silence et partir…
Quand le coup de vent
et la pointe du jour sépareront ciel et terre, ligne bleuissant, là-bas, près de la haie lointaine
![]() |
Nicolas de Staël Paysage du midi (1953) |
Grand Cahier.591.Révolvie.035.Vauvert.01
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Bords de Meuse
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Bien ancrée
aux vignes du soleil, la rivière est aussi paisible, entre ses deux talus verts que la tranchée du canal
On passe au-dessus puis au-dessous du pont
On est pris dans les nœuds du village On s’interroge, va-t-on démêler le mystère On ne se prendra pas la tête, malgré le contredit des cartes
Piégé entre quai et parapet, ici perdu là retrouvé, indé- cis en lévitation / pétaradant
au final On est sorti quand même, grimpant avec diffi- cultés par des tunnels
Ah ! Qu’il est beau
le pays
vue
des hauts bords
de la route des alpages
le pays
vue
des hauts bords
de la route des alpages
Grand Cahier.558.Révolvie.035.Vauvert.02
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Transition
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L’heure a mûri
bientôt va se jouer un beau match
bientôt va se jouer un beau match
Ils vont se battre sans vergogne entre les mâts. C'est un jeu de nuages c'est un jeu de go, et dans nos stratégies, des plumes de canard
La patrouille a zébré le ciel, tout ce vacarme est trico- lore. Clignement des lumières, les jaunes les rouges mais aussi les bleu-rose. Le bout du quai nous lancerait-il des signaux ?
Voyez comme ils insistent. Les silhouettes des grands arbres nous surveillent, aux alentours du lac
Il faut toujours les vénérer du coin de l’œil…
Grand Cahier.559.Révolvie.035.Vauvert.03
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Calcarine
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Des deux côtés de la route les blés jaunissent
La terre est un plâtre gris en train de sécher
Il y a à toutes les branches des fruits rouges
Les haies s’enchevêtrent de métal et de baies
Dans la campagne profondément je m’avance
Je pousse à la roue jusqu’au plan de Savonnières
Jusqu’au scintillement des eaux calmes du Cher
Où s’appuieront sur le vent les plus sombres gabares
Il me prend tout d’un coup l’envie de m’arrêter
Immobile, non loin des coteaux, dans les grottes
L’envie de voir, goutte après goutte prendre forme
La robe cristalline des menues objets
La terre est un plâtre gris en train de sécher
Il y a à toutes les branches des fruits rouges
Les haies s’enchevêtrent de métal et de baies
Dans la campagne profondément je m’avance
Je pousse à la roue jusqu’au plan de Savonnières
Jusqu’au scintillement des eaux calmes du Cher
Où s’appuieront sur le vent les plus sombres gabares
Il me prend tout d’un coup l’envie de m’arrêter
Immobile, non loin des coteaux, dans les grottes
L’envie de voir, goutte après goutte prendre forme
La robe cristalline des menues objets
Grand Cahier.563.Révolvie.035.Vauvert.04
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Épopée comique en H mineur
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J’aurais dû me douter de la nécessité d’un guide à l’évasion !
J’irai sans peur, j’irai quand même
enfermé à bord d’un tube rudimentaire en train de se remplir de vapeurs essentielles, un tube gris d’une époque cinquantenaire qui traversa les Sahara
Panne après trente kilomètres… Une heure à peine, mais ce n’est que le frigo, il a grillé l’alternateur… Dans quoi suis-je donc embarqué ?
Un diable rouge se balance à la fenêtre. Il me gâche la vue ! Allez, j’irai sans peur, j’irai quand même
– elle est ronde la boule avec une boussole –
photographiant des tracteurs verts, montant (perdu dans les Tyrol) jusqu’au lac haut perché
pour redescendre vers les rives du Danube dans la fureur des bielles
Sur vos bras et vos jambes, ils se jettent,, comme ils sont gros, comme ils sont avides, attaquant l’épaule ou la cheville. Et quand les feux s’éteignent, on n’entend plus que les péniches qui bourdonnent,
et pour gâcher le tout, un temps à déchausser les pneus
Grand Cahier.565.Révolvie.035.Vauvert.05
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Déblais
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Relais bleus, filets violets, gaine bakélite
Poutrelles et feuilles mortes, langue de terre
Sucre des bétons électriques qui s’enfuient
Qui s’alignent sur les rails, ou talus qui monte
TGV flèche de biais, verte
Dans la clue des eaux et des cages
Des bricolages sur les prés
Des bouts furieux, du fond des bois
des sons, à la belle ordonnance,
grondent des lointains qu’on entend
Poutrelles et feuilles mortes, langue de terre
Sucre des bétons électriques qui s’enfuient
Qui s’alignent sur les rails, ou talus qui monte
TGV flèche de biais, verte
Dans la clue des eaux et des cages
Des bricolages sur les prés
Des bouts furieux, du fond des bois
des sons, à la belle ordonnance,
grondent des lointains qu’on entend
Grand Cahier.569.Révolvie.035.Vauvert.06
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Ce que c’est que le sens
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Si cœur premier tourne dans le sens d’une montre
au point x des engrenages paradoxaux
dans quel sens, cœur second
tourne-t-il ?
Diverge-t-il
où va-t-il s’égarer, dragon de Cracovie,
dans la boue, sous la pluie
des Carpates ?
Arrêtées
sur le bord de la route, vous brûlez
aussi bien que mil trois cents
voitures
Mais si cœurs
vous vous enflammez dans les banlieues,
dites-vous – qu’à la tangente alors –
on vous aime…
au point x des engrenages paradoxaux
dans quel sens, cœur second
tourne-t-il ?
Diverge-t-il
où va-t-il s’égarer, dragon de Cracovie,
dans la boue, sous la pluie
des Carpates ?
Arrêtées
sur le bord de la route, vous brûlez
aussi bien que mil trois cents
voitures
Mais si cœurs
vous vous enflammez dans les banlieues,
dites-vous – qu’à la tangente alors –
on vous aime…
Grand Cahier.567.Révolvie.035.Vauvert.07
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Habiter
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Chaque jour on s’égare un peu plus
À suivre des chemins de traverse
On va, on avance sans savoir
Chacun souhaite rentrer chez lui
Qui le veut, dans les lointains du monde
Peut bien croire oublier d’être ici
Mais si près du bleu des origines
Que nous reste-t-il encore à vivre
Lorsque la terre, au froid de la roche
Est neige, et se perd en ses hauteurs
À suivre des chemins de traverse
On va, on avance sans savoir
Chacun souhaite rentrer chez lui
Qui le veut, dans les lointains du monde
Peut bien croire oublier d’être ici
Mais si près du bleu des origines
Que nous reste-t-il encore à vivre
Lorsque la terre, au froid de la roche
Est neige, et se perd en ses hauteurs
Grand Cahier.577.Révolvie.035.Vauvert.08
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A piece of evidence
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(Un élément de preuve) est une absurdité
Une : evidence (obvious) est un jour une clarté
Est clair ce qui est délimité. Certes
Le soi est la définition de la vie
(Un intérieur, un extérieur – une limite
Mais il n'y a pas de parenthèse finale !
L'infini est sans limites
Dieu n'est pas clair !
L'existence… (n’est pas démontrable)
A plus forte raison
La sienne
– Et je parle des raisons du langage,
Une : evidence (obvious) est un jour une clarté
Est clair ce qui est délimité. Certes
Le soi est la définition de la vie
(Un intérieur, un extérieur – une limite
Mais il n'y a pas de parenthèse finale !
L'infini est sans limites
Dieu n'est pas clair !
L'existence… (n’est pas démontrable)
A plus forte raison
La sienne
– Et je parle des raisons du langage,
de ces mots, ces pièces à conviction, de quoi ces morceaux de preuve, sont-ils une évidence
Mais de quelle évidence parle-t-on
car il n’est rien dit de nouveau, le temps
car il n’est rien dit de nouveau, le temps
est envie de rester à vif, rapide et constamment dans le repos de la lumière pour ne pas décrocher du dehors
est envie de rester soi-même
le temps, l’invention de la vie qui veut rester sur la vague
le temps, l’invention de la vie qui veut rester sur la vague
la vie, l’invention de l’amour qui se donne et qui donne la vie pour rester dans la rumeur
Le temps, l’invention de la mort
la vie luttant contre la vague
la vague qui déferle
jusqu’à la fin des
temps
la vie luttant contre la vague
la vague qui déferle
jusqu’à la fin des
temps
Grand Cahier.581.Révolvie.035.Vauvert.09
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Aiôn
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Ce temps,
que nous avons construit
au cours de notre courte existence,
qu’est-il donc
face à la mer
immensément improbable,
instant qui clapote dans la nuit –
face à la mer
sans temps sans lieu sans bord,
qui jamais n’a commencé,
qui jamais n’en finira
Ici,
face à la mer nous voulions qu’il brille...
mais que peut bien vouloir dire – vouloir,
au sillon creusé des peines...
comme une fleur éphémère,
une lueur de luciole
disparue l’instant d’après
que nous avons construit
au cours de notre courte existence,
qu’est-il donc
face à la mer
immensément improbable,
instant qui clapote dans la nuit –
face à la mer
sans temps sans lieu sans bord,
qui jamais n’a commencé,
qui jamais n’en finira
Ici,
face à la mer nous voulions qu’il brille...
mais que peut bien vouloir dire – vouloir,
au sillon creusé des peines...
comme une fleur éphémère,
une lueur de luciole
disparue l’instant d’après
Grand Cahier.582.Révolvie.035.Vauvert.10
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Le reste e(s)t la question
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Dîtes-moi ce que sont les nombres ?
Pythagore à Crotone
Nerfs et cerveau d’Alcméon, dîtes-moi
Si tout est nombre
Ce qui suit le plus grand
c’est le rien, précédent
du plus petit
-
entre les deux
il n’y a que des nombres
qui ne sont rien
Pythagore à Crotone
Nerfs et cerveau d’Alcméon, dîtes-moi
Pythagore à Crotone
Nerfs et cerveau d’Alcméon, dîtes-moi
Si tout est nombre
Ce qui suit le plus grand
c’est le rien, précédent
du plus petit
-
entre les deux
il n’y a que des nombres
qui ne sont rien
Pythagore à Crotone
Nerfs et cerveau d’Alcméon, dîtes-moi
Grand Cahier.585.Révolvie.035.Vauvert.11
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Dis...
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Dis-moi,
enfant perché sur le dos d’un homme,
wî-
wala,
wisowiso
Où se cache-t-il
le douroucouli
des écorces noires ?
Sans fin et relégué
au clair de lune,
va-t-il chanter et rappeler
par ses milliers de cris
les rapaces qui dorment ?
enfant perché sur le dos d’un homme,
wî-
wala,
wisowiso
Où se cache-t-il
le douroucouli
des écorces noires ?
Sans fin et relégué
au clair de lune,
va-t-il chanter et rappeler
par ses milliers de cris
les rapaces qui dorment ?
Grand Cahier.587.Révolvie.035.Vauvert.12
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|
Ressac
|
Accroché au barreau de l’échelle,
incertain du temps qui reste à vivre –
écoutant, venues de toutes parts
les bribes d’une phrase qui arrive
et nous découvre
accroché, emportées comme akène
au fil du vent (la vague s’enroule et déferle,
l’eau est lisse et reflue –
il est si court le temps)
Les mots bientôt seront oubliés
Cette batture
entre deux paquets de mer
en est l’estrec
À peine a-t-on
compris que déjà, il nous faut
disparaître
incertain du temps qui reste à vivre –
écoutant, venues de toutes parts
les bribes d’une phrase qui arrive
et nous découvre
accroché, emportées comme akène
au fil du vent (la vague s’enroule et déferle,
l’eau est lisse et reflue –
il est si court le temps)
Les mots bientôt seront oubliés
Cette batture
entre deux paquets de mer
en est l’estrec
À peine a-t-on
compris que déjà, il nous faut
disparaître
Grand Cahier.588.Révolvie.035.Vauvert.13
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|
U
|
plus
tu écriras le mot
sur l’ensemble du ciel moins
tu percevras la
lettre
tu auras
beau de ta flamme en
déchirer le tissu
tu ne percevras
du monde
qu’une déchirure
immense
(incessamment)
qui se creuse et nous
échappe
tu écriras le mot
sur l’ensemble du ciel moins
tu percevras la
lettre
tu auras
beau de ta flamme en
déchirer le tissu
tu ne percevras
du monde
qu’une déchirure
immense
(incessamment)
qui se creuse et nous
échappe
Grand Cahier.590.Révolvie.035.Vauvert.14
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|
Aujourd'hui
|
Je dis qu’il faut être... veillant
professeur de sensualités
éveilleur des émotions d’une âme endormie
babillard remuant bras et jambes
dans le berceau de la nature
Je dis aussi qu’il faut aimer
la paisible férocité du jour
comme celle des nuits
le jeu continu des couleurs
la profondeur de l’infini
les beautés diverses du monde
la lumière oubliée
qui monte inconnue
des Espaces
le lieu de notre jour et notre unique vue
professeur de sensualités
éveilleur des émotions d’une âme endormie
babillard remuant bras et jambes
dans le berceau de la nature
Je dis aussi qu’il faut aimer
la paisible férocité du jour
comme celle des nuits
le jeu continu des couleurs
la profondeur de l’infini
les beautés diverses du monde
la lumière oubliée
qui monte inconnue
des Espaces
le lieu de notre jour et notre unique vue
Grand Cahier.604.Révolvie.035.Vauvert.15
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Sisyphe
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Un poème n’est jamais rien
– mais la plupart du temps, je roule une pierre, j’ai des soucis, j’ai mes affaires. Des petits riens ; je m’en occupe, sans y penser… ou bien je rêve. Et puis j’écris. Cette chose qui va naître, comment pourrait-elle naître pour n’être jamais rien ?
Mais les raisons sont difficiles à démêler, les raisons d’être, de les associer à tous les autres qui sont là, à l’autre
comme il va, comme il passe et qui est un grand mystère
Et cet être cet autre, qui en est l’auteur, est-ce moi est-ce toi, improbable lecteur ? Quand j’écris j’ai toujours en tête un autre qui me lit, et voit mes fautes, là, au lieu-dit à l’insu, m’empêchant d’aller en bien ou en mal où je voudrais…
Et plus tard quand tout est terminé, j’essaie d’oublier mes écrits pour laisser l’autre y revenir, et me lire en toute inconnaissance
Mais chaque fois, il y a (entre deux mots) un rien, un petit rien d’être, un quelque chose qui ne va pas. Il n’est jamais content, jamais !
Je change alors, ajoute un mot, un mot que je regrette un autre et recommence… ad libitum
Il faut pourtant qu’arrive un jour – Ai-je échoué ai-je réussi ? où je ne puisse plus jamais, où je ne puisse plus changer, quoi que ce soit
Il est en moi, dans tout mon être comme un tatouage indélébile, il est en moi la chair du monde
Grand Cahier.626.Révolvie.035.Vauvert.16
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Paroles
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Tout proverbe a ses limites…
Certains diront qu’il vaut mieux
parfois se taire – soit dit
le silence est d’or,
mais d’autres les entendant
affirmeront à l’inverse
la parole est d’or –
est marquée du sceau de l’or –
inscrite en lettres d’or… Oui,
c’est vrai, mais alors
il faut lire entre les lignes
là où il n’y a pas de mots
mais des blancs ou des silences
ou l’absence d’une lettre
sur le clavier ‘azerty’
d’une Corona
Pour ma part je pense
que la poésie est l’or
des mots (
saisis en plein vol…
qu’il faut tamiser longtemps…
pour obtenir à la fin…
une pépite)
qui sera de silence ou
d’ébahissement
Certains diront qu’il vaut mieux
parfois se taire – soit dit
le silence est d’or,
mais d’autres les entendant
affirmeront à l’inverse
la parole est d’or –
est marquée du sceau de l’or –
inscrite en lettres d’or… Oui,
c’est vrai, mais alors
il faut lire entre les lignes
là où il n’y a pas de mots
mais des blancs ou des silences
ou l’absence d’une lettre
sur le clavier ‘azerty’
d’une Corona
Pour ma part je pense
que la poésie est l’or
des mots (
saisis en plein vol…
qu’il faut tamiser longtemps…
pour obtenir à la fin…
une pépite)
qui sera de silence ou
d’ébahissement
Grand Cahier.635.Révolvie.035.Vauvert.17
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Ex-voto
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Acacia des 4 vents, stylets d'oiseaux, jour dans l'ocre et le rouge. Il a fait froid long- temps. À l'extrémité de la hague tournoient les mots, j'étaye
Oui, je sais, précaire est la cassine – j'entends les trilles et les rondes, jusqu'à vouloir tenter le pas, jusqu'à ce coin perdu, jusqu'à la nuit. Le temps, sévère nous est compté.
![]() |
Côte normande, Cap de la Hague (1974) |
Grand Cahier.630.Révolvie.035.Vauvert.18
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