Aiôn


Ce temps que nous construisons
dans notre courte existence, qu’est-il donc

face à la mer
immensément improbable,
l’instant qui clapote dans la nuit –

Mer sans temps sans lieu sans bord,
qui jamais n’a commencé,
qui n’en finira jamais

Je voudrais que brille ici…
mais que peut bien vouloir dire – vouloir,
au sillon creusé des peines –

Comme une fleur éphémère,
une lueur de luciole
disparue dans l’instant même

Il y a quelque chose avant l’un qui n’est pas rien,
mais l’avant et le quelque chose sont de trop

Zao Wou Ki
Le vent pousse la mer
(2004)

Grand Cahier.582.Révolvie.005.Vauverts.09

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte