Le puits


Une étoile scintille au travers de la vitre...
Une larme longtemps persiste au coin de l’œil
Aucun rempart doré n’existe dans la nuit
Aucun mot n’existe, tous les mots sont usés
Le cadre de la vitre est noir infiniment

Nul jamais ne s’appuie au mur d'éternité
L'écart est grand, si prodigieuse est la distance
L'esprit s'endort. Que pourrait-il imaginer ?
Une eau du fond du puits remonte cristalline
Un froid va se loger dans l'angle du jardin

Mark Rothko
Blue, Green, Brown
(1952)

Grand Cahier.150.Cahier bleu-vert.005.Le horzain.04

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte