Ressac


Accroché au barreau de l’échelle,
incertain du temps qui reste à vivre –
écoutant, venues de toutes parts

les bribes d’une phrase qui arrive
et nous découvre

accroché, emportées comme akène
au fil du vent (la vague s’enroule et déferle,
l’eau est lisse et reflue –

il est si court le temps)
Les mots bientôt seront oubliés

Cette batture
entre deux paquets de mer
en est l’estrec

À peine a-t-on
compris que déjà, il nous faut
disparaître

Nicolas de Staël
Plage (Paysage)
1952

Grand Cahier.588.Révolvie.035.Vauvert.13

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte