Il s’agit de revenir à la première
fraîcheur du matin et d’être sur le pré,
fraîcheur du matin et d’être sur le pré,
de s’approcher encore un peu, saisi par l’humide clarté, dans l’invisible – revenir (la main tendue)
au regard au désir
à la pomme acide des mots qui craque sous la dent pour, sans hésiter en dévorer la pulpe,
atteindre au noyau du réel, viser toujours
l’intersection de la langue et de la pensée et choisir im- manquablement
son chemin
celui qui n’existe pas – dans l’extérieur,
pour le rejoindre
celui qui n’existe pas – dans l’extérieur,
pour le rejoindre
Zao Wou-Ki Sans titre (1950) |
Grand Cahier.699.Intérieurs, Extérieur Voix.003.D'un autre lisard.22