Réconfort


Tout est abandonné avant que je regarde,
Rien ne meurt. Et si rien ne meurt, rien ne peut vivre

C’est pourquoi je guette une forme passagère
Une arrivée confuse une ombre à ma fenêtre

Elle se précise éveille en moi peu à peu
Des souvenirs, des images froissées, recluses

Souffrantes qui retrouvent des couleurs au jour
Maigre espoir, s’affirme une lueur... je l’accueille

Lui prépare un vin chaud, lui offre des loukoums
Je mets pour réchauffer son corps le feu aux braises

Puis lorsque est venu le temps, j’efface la vitre
Et j’ouvre enfin la porte au risque de ses ailes

Pour que forte et douce elle parte à la rencontre.
Pierre Bonnard
La salle du petit déjeuner
(1930)


Grand Cahier.702.Intérieurs, Extérieur Voix.003.D'un autre lisard.25

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte