Étoiles


Le ciel a égaré son bleu

Des hommes durs y travaillent Leurs armes leurs outils ont un manque sérieux de naturel Et nous oublions que si nous sommes c’est (d’être)
toujours et à jamais perdu

mais la mort n’est pas le tambour
qui nous gouverne, suspendu dans l’immense anomie d’un vide effarant, totale issue et sans refuge

Je te rencontre et te regarde, et je vois l’entièreté de ta présence et me demande qui tu es

Ton sourire et tes larmes s’évaporent, rire ou pleurs, ombre de ta voix, nuit de tes yeux –

qu’ils m’implorent ou me dessillent, ils me laissent désarmés et, comme autrefois m’obligent autant
que les étoiles –
Robert Tatin
Les mystères de la femme
(1968)


Grand Cahier.692.Intérieurs, Extérieur Voix.045.Pleins et déliés.37

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte