Après les ans tout rebâtir à l’identique
revivre à neuf
le souvenir
rester fidèle
à son regard
qui fut premier
– renaître et retraduire –
écrire ou peindre ne remplace aucun objet
J’écris des mots
où résonne en silence
une voix
toutes les choses tous les êtres les ignorent
Je décris des couleurs
imagées et
presque immatérielles
tous les êtres toutes les choses les ignorent
Ce que j’ai dit et vu
ces lambeaux ces éclats
ce ne sont pas des ombres
Ils sont faits d’une autre matière
qui se dégage
– qui apparaît et qui est là
vraiment d’une lumière essentielle
au cœur de laquelle
est la seule ombre, le seul effet
nocturne qui trouble
revivre à neuf
le souvenir
rester fidèle
à son regard
qui fut premier
– renaître et retraduire –
écrire ou peindre ne remplace aucun objet
J’écris des mots
où résonne en silence
une voix
toutes les choses tous les êtres les ignorent
Je décris des couleurs
imagées et
presque immatérielles
tous les êtres toutes les choses les ignorent
Ce que j’ai dit et vu
ces lambeaux ces éclats
ce ne sont pas des ombres
Ils sont faits d’une autre matière
qui se dégage
– qui apparaît et qui est là
vraiment d’une lumière essentielle
au cœur de laquelle
est la seule ombre, le seul effet
nocturne qui trouble
Odilon Redon Profil de lumière (1886) |
Grand Cahier.695.Intérieurs, Extérieur Voix.003.D'un autre lisard.18