Ce matin, j’ai pris
le chemin du jardin des trucs
et je me suis évanoui, tout d’un coup, oui…
j’ai disparu
le chemin du jardin des trucs
et je me suis évanoui, tout d’un coup, oui…
j’ai disparu
(je dis : trucs je dis jardin mais rien ici n’est cultivé, et s’il est des plantes
elles sont bien silencieuses
devant tout le remue-ménage que j’entends et, couleurs couleurs – qui bouge et qui s’agite)
… tout d’un coup, entre ceux qui déambulent dans l’allée et ceux qui sont en cage
j’ai éprouvé – l’envie de fuir, j’ai réclamé de la pitance, je me suis énervé, j’ai protesté refusé que l’on prenne ma place, j’ai poussé des roucoulades, fait le fier et pensé à des suites…
et l’envie s’est envolée. Je me suis retrouvé dans le corps d’un enfant
surpris effrayé émerveillé, par tant de gestes étranges et grandiloquents – ou timides, tant de visages, tant de regards si chargés d’émotions que je connais,
qui m’animent et qui m’émeuvent
Vincent van Gogh Entrée du parc public à Arles (1888) |
Grand Cahier.707.Intérieurs, Extérieur Voix.003.D'un autre lisard.30