Les alouettes


Elles n'ont pas de répit dans leur chant les alouettes. Je ne les crois pas satisfaites du fond des champs dorés (Que savez-vous alauda d'arvensis ?) elles ne le seront dans leur pépiement qu'après avoir épuisé cette pâle journée de printemps, qu’après avoir poussé devant, leurs trilles et vocalises – alou, aloe, gauloise qui grisolle – à s'élever à l'infini de l'espace et du temps, elles vont certainement y mourir ; monter dans les hauteurs extrêmes, se laisser emporter par les nuages flottants, perdre leur forme et ne survivre dans le ciel – que par leur chant.


L'oiseau,
de tous nos consanguins
le plus ardent à vivre...
*
Saint-John Perse

Grand Cahier.488.Refonds.005.Vols.04

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte