Vincent van Gogh Champ de blé avec des alouettes (1887) |
Elles n'ont pas de répit dans leur chant les alouettes. Je ne les crois pas satisfaites du fond des champs dorés (Que savez-vous alauda d'arvensis ?) elles ne le seront dans leur pépiement qu'après avoir épuisé cette pâle journée de printemps, qu’après avoir poussé devant, leurs trilles et vocalises – alou, aloe, gauloise qui grisolle – à s'élever à l'infini de l'espace et du temps, elles vont certainement y mourir ; monter dans les hauteurs extrêmes, se laisser emporter par les nuages flottants, perdre leur forme et ne survivre dans le ciel – que par leur chant.
L'oiseau,
de tous nos consanguins
le plus ardent à vivre...
*
Saint-John Perse
de tous nos consanguins
le plus ardent à vivre...
*
Saint-John Perse
Grand Cahier.488.Refonds.005.Vols.04