Laps


L’espace et la grande pureté du noir
viennent à s’ouvrir où la nature (un temps)
se manifeste en l’homme

Est-ce béance ou pot au noir ?

La force du fauve
entre possible et mouvement balance
et frôle les barreaux

– Certes le souffle de l’être prend racine où il le veut

Qui peut savoir ?
Comment pourrions-nous le savoir ?
puisque jamais il ne s’envole de la cage aux étoiles
Pourquoi vouloir durer ou
renaître fleuri pour souffrir à nouveau ?
Bien peu de choses
en somme

Lentement la nature retourne à l’extinction
La nuit se ferme

竹内栖鳳
Takeuchi Seihō
(1864-1942)

Grand Cahier.605.Dispersion.007.Envols au jardin.11

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte