Un coup de vent. Brusque. Une voile qui se perd dans le lointain, là-bas au-dessus
de la haie de ronces, au-dessus des noisetiers
On descend
On descend
Est-ce un nuage annonçant la pluie. Une dernière mai- sonnée. Des draps qui claquent
À grande vitesse on descend la rue qui devient la route qui débouche sur la campagne. Ou ce qu’il en reste. On s'é- loigne d’un mur où s’accrochent : vignes et cerises
Une flopée d’enfants surpris dans leur jeu poussent des cris et s'enfuient en tous sens
Dans les fossés embaume la jetée des branches d'un buis toujours vert
La route bifurque
Iris d'un bleu-violet clinquant près d'une porte de fer. Corbeaux dans les champs de blés tendres
Joan Miró Le sourire aux ailes flamboyantes (1954) |
Grand Cahier.333.Dispersions.025.Envol au jardin.08<