Effets de l'aube


Il n’y a rien dans l’air qui bouge ce matin. Rien n’a bougé de cette nuit
c’est comme hier. Chaque chose est à sa place
dans l’ignorance des autres. Toutes les choses sont restées au même endroit

Elles sont là reposées tranquilles
 au point du jour

J’agrée de tout mon être à cette indifférence, cette muette patience. Pourrait-il exister une autre vérité ?

Je m’éveille j’attends
le plus longtemps possible

Albert Gleizes
Paysage cubiste (arbre et fleuve)
(1914)

Grand Cahier.583.Révolvie.001.Les effets de l'aube.01

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte