Le printemps vert a revêtu sa peau de jeunesse
Je le connais bien ce pays des commen-cements. Les collines sauvages, l'eau de l'étang, son ourlet de fraîcheur
Au jardin d'Aubusson les beaux chênes foliés sont profus d’ombres. Pas la moindre marque du travail des hommes, dans ce paysage composé
À l’oreille une femme nous indique, notre nourriture de vie, pendeloques d'or, les pommes du savoir, détachées de cet arbre
Le dieu s'appuie sur les nuages, le dieu dénombre les ciels translucides. Est-il vraiment trompé, insoucieux
Dort-il ?
Doit-il s’offenser d'un geste de Sibylle ? N’y a-t-il pas plutôt invitation à atteindre les étoiles un jour, ce chemin de vie à jamais poursuivi, à jamais inaccessible
Le temps n'a pas cours. La terre est déserte, inhabitée. L'être seul s'étend
Saudade campagne océane
Nicolas Poussin Les saisons - Le Printemps ou Le Paradis terrestre (1660-1664) |
Grand Cahier.373.Les saisons.001