de Ishiyakushi à Kyôto

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Ishiyakushi


Il est du côté des montagnes il réveille les vieux mythes Les époques légendaires
des pailles amassées des broussailles,

pierre dit-on
sculptée par les ongles de Kobo Daishi pierre
du temple dissimulé, du village

médecine & pierre

Yamato Takeru
y vécut quelques temps

Ishiyakushi - Temple de Yakushi en pierre (Ishiyakushiji)

石薬師



Shôno


Pluie vent orage Rideaux de bambous en trois rangs de biais et Ombres gigantesques rayures dégradés

Papier jauni stretché sur parapluie Portant numéro de série 53

des plus célèbres sont les noms (Gojusan tsugi) et donneurs d’ordre (Takenouchi)

chaque trait exprime la fureur des éléments Un homme vêtu de pailles suivi de ses porteurs

gravissent Ardue la pente quand
deux autres la dévalent

Shôno - L'averse (Haku-u)

庄野



Kameyama


Sous les roses de l'aube les toits endormis les bambous couverts de neige et les deux arbres décharnés qui s'in- clinent sur la pente le Cortège

monte lentement et Bute

herbages assourdis – contre la barrière, – pente sur pente les hauts murs maçonnés du château qui lentement s'éveille

côté droit d'un papier Japon

Kameyama - Éclaircie après la neige (Yukibare)

亀山



Seki


Le chemin qui conduit à l'auberge est fermé, la cour est entourée Des draperies d'un daimyô Il fait nuit noire encore

dans les frondaisons Nul jamais ne saura ce que sont ces armoiries d’une fantaisie prudente, ni qui s'active sur le pas de la porte ? il n’y a que très peu de lumière

diffusant sur le sol
– les derniers ordres sont donnés –

à l'escorte aux porteurs qui attendent
respectueux À celui qui soutient à bout de bras un dou- ble luminaire

Seki (La barrière) - Départ matinal du daimyô (Honjin hayadachi)



Sakanoshita


sur cette terrasse de terre
battue – à Fudesute, on se repose j’ai vu

Monstre
une beauté à jeter le pinceau

Gouffre vert

pâles nuages
et double pisse
évaporée
entre les roches,

à la chinoise en noir et blanc ou, étale formée dans les fonds bleus une Colline d'un seul bloc 

… sur le chemin
d'une maison de thé,
ne vaudrait-il pas mieux
surchargé de fagots
tirer son bœuf ?

Sakanoshita - Le sommet où l'on jette son pinceau (Fudesute mine)

坂ノ下



Tsuchiyama


dépêchons-nous
armes Encapuchonnées
rentrons

les huttes sont devant, traverser / la pluie les hachures / la lumière sur les troncs
du bosquet

les derniers pans de neige
la densité de l'air / les griffes
/ les verres / les éventails

du torrent Tamura
sous des trombes d'eau

Passons le pont

Tsuchiyama - Pluie de printemps (Haru no ame)

土山



Minakuchi


Quel est ce lieu des chaumes

où l'homme s'en va pour disparaître Où l'homme et la paille et la silhouette des montagnes, Et le foncé des palis- sades où s’accrochent des guirlandes ?

longues lanières découpées
des calebasses que les femmes font sécher
meibutsu kampyô

Une main à la hanche et sur le dos son baluchon Il mar- che indifférent s'en va

dans l'étendue
bordée des joncs

Minakuchi -Spécialités de calebasses séchées (Meibutsu kampyô)

水口



Ishibe


vous le savez ce sont de Mauvaises manières,

venues de gens de l’extérieur, venues des portugais Ce sont eux qui nous ont rapporté ces fritures, pourtant

nous les aimons ces célèbres saveurs c’est à nous faire danser Qui font rire les femmes
à nous faire danser quelques danses agraires

fanions tendus Entre la borne
et le relais

vapeurs d'azur dans les
lointains

Ishibe - Village de Mekawa (Mekawa no sato)

石部



Kusatsu


Oh les ubaga-mochi, les gâteaux de riz de la mémère Goûtez ! Goûtez !

Prenez quelques repos, n'écoutez pas les hurlements de votre chef 

porteurs
à Samouraïs, samouraïs à
Porteurs

à quoi bon sup-
porter à quoi bon tirer la corde

Si les autres (se) régalent

Kusatsu - Halte aux spécialités locales (Meibutsu tateba)

草津



Ôtsu


Nous y sommes presque au Biwa, légèrement aperçu Lac entre les hautes herbes et les branches des toits,
annoncé, reconnu

dans cette fontaine qui Coule –

des chariots lourds et chargés s'avancent
les uns après les autres

coule et coule en abondance On choisira du bac ou de la route
si nous sommes fidèles

à Jippensha Ikkû

Ôtsu - Maison de thé de la source (Hashirii chamise)

大津



Kyoto


Cent-vingt-quatre ri virgule cinq
c'est la distance parcourue depuis Nihon bashi pour at- teindre le grand pont de la troisième avenue Sanjô Ôhashi

Nous sommes sur la rive, nous sommes sur les berges de l'ouest, et nous regardons du côté des promeneurs,

du côté des derniers voyageurs
s’en allant vers les hauteurs touffues d'Higashiyama

les Reflets d'ocre d’une ville qui s'étire,

et peu à peu grimpe sur
les pentes

Kyoto - Le grand pont, Troisième Avenue sur la Kamo (Sanjo-ohashi)

京市

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte