Sur les traces
d'une personne improbable
*


Le temps qui se dérobe aux reflets du miroir
exige le revers d’une sur-existence

Impossible d’amarrer la conscience au monde
L’océan de la pensée submerge le réel

C’est dommage mais La rive d’en face
Ne sera jamais La rive d’ici

Sur les branches sont enroulées les balançoires
Les commencements d’une fuite vers le haut
sont impossibles – des volutes de fumée

Si je ne dis rien
de ces impressions décousues – venues je ne sais d’où,
c’est qu’il n’y a rien à dire

Les dieux se sont retirés depuis trop longtemps

Il n’existe plus aucun dieu
Susceptible de rassembler
Le sens de nos nerfs cérébraux

Nous ne lutterons pas contre l’inexorable

Mais nous nous pencherons
plein de scrupules, et minutieux d’éruditions,
sur le livre des sensations de notre vie

Ni seul et dans la chambre
silencieux ni bavardant
au milieu de la foule
Mais sur le seuil à l’écoute
et chantant à mi-voix

(collage)
Vassily Kandinsky
Impression III
(1911)

Grand Cahier.595.Alentour de Soares.001.Collages.00

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte