Les dieux...


Les dieux n’ont plus part au monde, retirés en nous-mêmes, ils se taisent

Indifférente est la nature, démesurément
Ne choisissant
rien

Hasard, papillon magnifique musardant sur ton front

Dans les courbes de la plage, brûlant se devine
en ce temps-là – nacré mais depuis mort
le pli du désir de rien

(toujours se disent, des contes mauresques
à l’enfant)

Il n’y a plus à choisir entre les blés et la touffeur des ronces. La distance à l’abîme se prolonge, vague réminis- cence qui s’étiole au milieu des cyprès

qu’ils soient encore parmi les hommes ou se soient retirés, nous dépendons étroitement de ce qu’ils sont

mais eux-mêmes en ce qu’ils sont dépendent étroite- ment de la nécessité

Henri-Edmond Cross
Le four des Maures
(1906)

Grand Cahier.598.Alentour de Soares.001.Collages.03

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte