Arai


Sont-elles si différentes / les deux embarcations qui s’opposent / et s'avancent / aux abords de l'octroi Sévère sur la même surface ?

L'une avec l'enseigne et l'oriflamme bâchée d'armoiries sur les plats-bords Pour la discrétion et l'anonymat des pas- sagers

L'autre avec ses bateliers Un tatami pour voile une sèche posée / des hommes chahutés harassés en vrac

les fils exubérants d'Edo
et les sacs

Arai - Le bac (Watashibune no zu)

荒井, 新居

Grand Cahier.524.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.32 {•••}

Maisaka


Lac ! de par les forces éruptives depuis devenu Océan

ce sont Branchements sombres de roches dans la mer comme un rappel

au loin Glacis rehaussé d'ocre d'un fuji

le Jeu tressé des feuilles et des voiles – jaune et ciel

et droits piquets des plages

Maisaka - Paysage caractéristique d'Imagiri (Imagiri shinkei)

舞阪

Grand Cahier.523.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.31 {•••}

Hamamatsu


Réchauffons-nous près de cet arbre Au feu cette fumée qui monte et qui s'évase

sur le talus dans les champs réchauffons-nous Est-ce du givre Ieyasu est-ce une neige qui couvre de

vigueur
le grain parfumé d’amertume brûlante ?

Je crains de voir
terrible – les étages du château
Hamamatsu

Hamamatsu - La désolation de l'hiver (Fuyugare no zu)

浜松

Grand Cahier.522.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.30 {•••}

Mitsuke


Voici un lieu habité d'une sauvagerie que je connais Haute par les deux haies que suggèrent les ombres La force
et la rapidité du fleuve

c’est Tenryû

Bateleurs, vous patientez Une perche de bambou plantée attendant
assis debout le client qui traverse

Barques plates sur le sable sans fin

Mitsuke - Le fleuve Tenryû (Tenryûgawa zu)

見附

Grand Cahier.521.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.29 {•••}

Fukuroi


arrêtons‑nous près des roseaux

attisons le feu où bout une bouilloire
allumons notre chibouk au feu

Oiseau posé du pique-nique sur le panneau des affichages

landes agrestes du Tokaido
offrez nous le répit sous des huttes simples

permettez, à quelques lignes du relais qu'
on ranime no-
tre souffle

Fukuroi - La maison de thé de plein air (Dechaya)

袋井

Grand Cahier.520.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.28 {•••}

Kakegawa


Ô mai
beau mois de mai des enfants quand le cerf-

volant s'échappe vers les monts vers les brumes des mers Ô les rochers vers les hauteurs et le vent qui souffle des rizières

Salut ! des lanternes salut du simple voyageur au moine

suivi du serviteur
sur le pont . . .

Akiba

Kakegawa - Vue lointaine du Mont Akiba

袋井

Grand Cahier.519.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.27 {•••}

Nissaka


Au bas du toboggan pleure une pierre Pleure dans la nuit quand le sang
éclabousse le corps
d'une pierre

elle Se
met À
c r i er !

Kannon sauve l'enfant
qui vengera sa mère

Quittons ces lieux

Nissaka - La montagne de Sayo (Sayo-no-nakayama)

日坂

Grand Cahier.518.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.26 {•••}

Kanaya


découpe Noirs de biais sont les sommets dans le loin- tain Un pont léger enjambant l'eau permet

le passage à grand-peine – Ohé du fleuve, à l’Ouest

Kanaya s'anime – à

la traversée des bancs – aux Virages
du cortège

Kanaya - Rive lointaine du fleuve Oi (Oigawa engan)

金屋, 金谷

Grand Cahier.517.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.25 {•••}

Shimada


Ce que je vois là-haut ce sont des verreries bleu-vert C'est un zèbre d'eau un Éclair sur des bancs une estampe

quand viendront les décrues Nous porterons au gué jusqu'à la berge la
troupe des samouraïs

sept archers
quatre hallebardiers

Hiro – c'est ton âme qui ressort
et survole

Shimada - La rive du fleuve Oi du côté de Suruga (Oigawa Surugagan)

島田

Grand Cahier.516.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.24 {•••}

Fujieda


Racines sur la place
je trace par deux traits l'équerre : l'Un qui est la base du relais, chevaux qui boivent, pesée du fret aux échoppes l'Autre qui se prépare

ajuster le mouchoir et le fardeau fumer
une pipe éponger son front

Éditeur,
en trois mots Hô-ei-do

aussi un nom marqué sur la sous-
ventrière

Fujieda - Relais des hommes et des chevaux (Jimba tsugitate)

白須賀

Grand Cahier.515.HŌEIDŌ.004.Fujieda - Shirasuga-juku.23 {•••}

de Mishima à Okabe

*



Mishima


La femme est endormie Cahote assise sur le bat de son cheval Rabattu l'homme au couvre-chef est endormi Porteurs sont fatigués jaunes les traits tirés
sur quatre étages de théâtre dans le silence de la nuit

sur deux niveaux de gris Silhouettes des arbres clairs Silhouettes qui voyagent

Ombres des lanternes
Myôjin d'un
torii

Mishima - La brume matinale (Asagiri)

三島



Numazu


Que regarde le tengu de Kampira près du bois de cryptomères Long nez yeux verts

et la femme et l'enfant qui chemine
aux abords du village Que voient-ils ? autre chose qu’une eau ou l’esprit des rivières Couleur de corbeau –

Irréelle nuit, énor-
me lune

Numazu - Le crépuscule (Tasogare zu)

沼津



Hara


Madame quand le givre
couvre les flancs du mont Fuji Que la marche fatigue – fumer ainsi un peu d'herbes – fumer un peu d'herbes ré- conforte
débrunir l'horizon

au matin Héron blanc
dont les ailes sont

Grises

– Enlevez votre chapeau de paille, Madame / voulez-vous bien
faisons la pause

Hara - Le Fuji au matin (Asa no Fuji)



Yoshiwara


J'ai vu, fouettant l'air et qui s’en va Trois grains risottés, mes frères et moi
J'ai vu accroché au bât de mon cheval – caparaçonné
un cône de même couleur

à ma Gauche de même couleur j’ai vu les pins moussus, comme nous allions sous le treillis des pins —

et de l'allée qui sinue dans la plaine parfaite
une Ombre s'élever

au-dessus
de la

mer

Yoshiwara - Le Fuji à Gauche (Hidari Fuji)

吉原



Kambara


Tout est étouffé Les sons disparaissent dans la blan- cheur dans la nuit les flocons, ce mouvement de balance cette courbure
des corps Transis les pas qui progressent lentement

dans la neige Eclaire-moi Odawara Chôchin
sous les tristes vérandas

réchauffe-moi
Sake !

Kambara - Neige de nuit (Yoru no yuki)

蒲原



Yui


Il n'y a plus là que du vide – une chute des falaises Vous prenez les crêtes de … Satta-mine avant que ne soit construite la route de … Satta-tôge si périlleuse Voyez

le paysage de la baie
Sagami

le granite des rochers
Parfaites, quatre voiles carrées

et l’Espace très loin
du Fuji

Yui - Les crêtes de Satta (Satta-mine)

由井, 由比



Okitsu


Courage messieurs, soulevez-nous – soulevez ce poids, ce que nous sommes Soumo – avant le reflux des marées – passons le fleuve Okitsu

• N'allez pas renverser !
• Ne mouillez pas le bas de ma litière !
• À la bonne heure !

Nous pesons autant je sais
que ce que pèsent ces roches

cette tourmente

Okitsu - Le fleuve Okitsu (Okitsugawa)

興津



Ejiri


Autant de voiles, autant de mâts que de toits Il n'y a pas de bord à l'horizon – ni de vent

La pinède séparerait presque les
mâts les voiles mais

notre limite

notre infini C'est la robe de plumes

Ejiri (Shimizu) - Vue lointaine de Miho (Miho embô)

江尻



Fuchû


Je suis votre kumosuke Je ne suis vêtu que d'un pagne Je vous porterez
là-dessus L'horizon est le trait d’un cangjie rassemblant les nuages Rangés sur des lis par milliers, indistincts par endroit prenant forme

Que craignez-vous
n’avez-vous pas payé le prix ?

… Il n'y aura pas de supplément
… À l'eau 
vous n'irez pas !

Coucou, du mont Shizukata

Fuchû - Le fleuve Abe (Abegawa)

府中, 駿府



Mariko


La maison de thé aux célèbres spécialités Qui apparaît ici a été chantée souvent Par les poètes et les romanciers de l'époque

On y mangeait la soupe à l'igname On y buvait

Pour vous en convaincre observez sur la colline dénudée
celui-là qui s'éloigne ou ceux-là
qui s'empressent

Sous l'auvent, près de l'arbre on y boit
un excellent sake

Mariko - Maisons de thé aux célèbres spécialités (Meibutsu chamise)

鞠子, 丸子



Okabe


à Utsu, vous prenez du repos
ce n’est pas inutile

Rondes sont les rampes des monts La courbe du torrent qui débouche du col

Avec deux gerbes de foin sur le dos
il chemine

et tout le haut du ciel et tout le cours qui va
uni s'en va se perdre aux frondaisons

Okabe - Le Mont Utsu (Utsu no yama)

岡部

Okabe


à Utsu, vous prenez du repos
ce n’est pas inutile

Rondes sont les rampes des monts La courbe du torrent qui débouche du col

Avec deux gerbes de foin sur le dos
il chemine

et tout le haut du ciel et tout le cours qui va
uni s'en va se perdre aux frondaisons

Okabe - Le Mont Utsu (Utsu no yama)

岡部

Grand Cahier.514.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.22 {•••}

Mariko


La maison de thé aux célèbres spécialités Qui apparaît ici a été chantée souvent Par les poètes et les romanciers de l'époque

On y mangeait la soupe à l'igname On y buvait

Pour vous en convaincre observez sur la colline dénudée
celui-là qui s'éloigne ou ceux-là
qui s'empressent

Sous l'auvent, près de l'arbre on y boit
un excellent sake

Mariko - Maisons de thé aux célèbres spécialités (Meibutsu chamise)

鞠子, 丸子

Grand Cahier.513.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.21 {•••}

Fuchû


Je suis votre kumosuke Je ne suis vêtu que d'un pagne Je vous porterez
là-dessus L'horizon est le trait d’un cangjie rassemblant les nuages Rangés sur des lis par milliers, indistincts par endroit prenant forme

Que craignez-vous
n’avez-vous pas payé le prix ?

… Il n'y aura pas de supplément
… À l'eau 
vous n'irez pas !

Coucou, du mont Shizukata

Fuchû - Le fleuve Abe (Abegawa)

府中, 駿府

Grand Cahier.512.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.20 {•••}

Ejiri


Autant de voiles, autant de mâts que de toits Il n'y a pas de bord à l'horizon – ni de vent

La pinède séparerait presque les
mâts les voiles mais

notre limite

notre infini C'est la robe de plumes

Ejiri (Shimizu) - Vue lointaine de Miho (Miho embô)

江尻

Grand Cahier.511.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.19 {•••}

Okitsu


Courage messieurs, soulevez-nous – soulevez ce poids, ce que nous sommes Soumo – avant le reflux des marées – passons le fleuve Okitsu

• N'allez pas renverser !
• Ne mouillez pas le bas de ma litière !
• À la bonne heure !

Nous pesons autant je sais
que ce que pèsent ces roches

cette tourmente

Okitsu - Le fleuve Okitsu (Okitsugawa)

興津

Grand Cahier.510.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.18 {•••}

Yui


Il n'y a plus là que du vide – une chute des falaises Vous prenez les crêtes de … Satta-mine avant que ne soit construite la route de … Satta-tôge si périlleuse Voyez

le paysage de la baie
Sagami

le granite des rochers
Parfaites, quatre voiles carrées

et l’Espace très loin
du Fuji

Yui - Les crêtes de Satta (Satta-mine)

由井, 由比

Grand Cahier.509.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.17 {•••}

Kambara


Tout est étouffé Les sons disparaissent dans la blan- cheur dans la nuit les flocons, ce mouvement de balance cette courbure
des corps Transis les pas qui progressent lentement

dans la neige Eclaire-moi Odawara Chôchin
sous les tristes vérandas

réchauffe-moi
Sake !

Kambara - Neige de nuit (Yoru no yuki)

蒲原

Grand Cahier.508.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.16 {•••}

Yoshiwara


J'ai vu, fouettant l'air et qui s’en va Trois grains risottés, mes frères et moi
J'ai vu accroché au bât de mon cheval – caparaçonné
un cône de même couleur

à ma Gauche de même couleur j’ai vu les pins moussus, comme nous allions sous le treillis des pins —

et de l'allée qui sinue dans la plaine parfaite
une Ombre s'élever

au-dessus
de la

mer

Yoshiwara - Le Fuji à Gauche (Hidari Fuji)

吉原

Grand Cahier.507.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.15 {•••}

Hara


Madame quand le givre
couvre les flancs du mont Fuji Que la marche fatigue – fumer ainsi un peu d'herbes – fumer un peu d'herbes ré- conforte
débrunir l'horizon

au matin Héron blanc
dont les ailes sont

Grises

– Enlevez votre chapeau de paille, Madame / voulez-vous bien
faisons la pause

Hara - Le Fuji au matin (Asa no Fuji)



Grand Cahier.506.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.14 {•••}

Numazu


Que regarde le tengu de Kampira près du bois de cryptomères Long nez yeux verts

et la femme et l'enfant qui chemine
aux abords du village Que voient-ils ? autre chose qu’une eau ou l’esprit des rivières Couleur de corbeau –

Irréelle nuit, énor-
me lune

Numazu - Le crépuscule (Tasogare zu)

沼津

Grand Cahier.505.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.13 {•••}

Mishima


La femme est endormie Cahote assise sur le bat de son cheval Rabattu l'homme au couvre-chef est endormi Porteurs sont fatigués jaunes les traits tirés
sur quatre étages de théâtre dans le silence de la nuit

sur deux niveaux de gris Silhouettes des arbres clairs Silhouettes qui voyagent

Ombres des lanternes
Myôjin d'un
torii

Mishima - La brume matinale (Asagiri)

三島

Grand Cahier.504.HŌEIDŌ.003.Mishima - Okabe-juku.12 {•••}

de Nihon Bashi à Hakone

*



Nihon Bashi


C’est une aube charbonneuse… dès les lueurs. Les portes du quartier de chaque côté s'écartent… Échelles, échafaudages improvisés sur les toits… C’est une cloche qui sonne d'un son jaune

Asa no kei

Houppes blanches – légères – qui balancent au vent, gonfaloniers ! Serviteurs à l'échine courbée sur le pont de bois

La route est ouverte On y va !

Quelle pagaille de marchands ! La vie palpite d'un liard dans le fond des paniers

Départ du Pont du Japon - Vue matinale

日本橋



Shinagawa


Du bord de mer à l’abrupt jusqu'à l'horizon, du relais qui verrouille notre Sud, lorsque les quatre voiles rayeront les fadeurs du ciel
sous les lanternes roses des boutiques
hi no de

nous partirons

Tous, inclinez-vous Laissez ! voici que passe
en bleu après les flammes
(shoko detachi)

le Portefaix

Shinagawa
1 - Le lever du soleil
2 - Départ d'un daimyô

品川



Kawasaki


Nous sommes arrivés trop tard Le passeur s’éloignait déjà, s'appuyant de toutes ses forces sur un fond d'eau roy

nous attendrons qu'il revienne Patiemment nous atten- drons le bac de la rivière

Rokugô
Sans discuter, nous paierons notre écot, assis sous les pins noirs à la sortie du village

Que vienne l'heure
après les marais là-bas, comme une gerbe de riz

– de trois traits seulement

Oranges
et fraîches nuées

Kawasaki
Le bac de la rivière Rokugô

川崎



Kanagawa


Adossés au dragon, chacun des toits de chaume est serré contre les autres, et chacune des barques est reliée

La vue est imprenable des terrasses sur la mer

– Usume, ne tirez pas ainsi la manche de ma veste, j'ai bien d'autres affaires !

demain Perry dans les campagnes
à coups de canon

Plumes dorées, ailes brisées d'un oiseau furieux
annoncera
la fin

Kanagawa
Le point de vue (Dai no kei)

神奈川



Hodogaya


Qui sommes-nous

du porteur de chaise Première Classe ou bien du moine Caché sous son chapeau cloche, de quelle identité ?

Qu'importe nous sommes nous irons

sur la colline Sur le dos rond
de shinmachi-bashi,

nous irons manger des pâtes
à la sobaya Ni-hachi

– Voyez l'enseigne

Hodogaya
Le pont de Shinmachi

程ヶ谷, 保土ヶ谷



Totsuka


Quelle fraîcheur ce soir !

le ciel et la terre et la rivière… Courbée
la femme qui a froid (en haori) elle est toute de fleurs blanches et près de la lanterne la borne dit
vers la gauche kamakura – Sont bleus et bleus encore

Ao
Insaisissables

descendons de cheval,
une soupe Miso est inscrite

au menu
de l'auberge
Komeya

Totsuka
Embranchement de Motomachi

戸塚



Fujisawa


de Yugyôji descend Hippen – ombrelle sur son île – du ciel au-dessus des nuages Temple relie village

Si la foule amasse cherchant beauté et santé
auprès de Benten

des Trois aveugles franchissant
le tori-i

nous ne savons ni ce qu'ils suivent
ni ce qu'ils dansent

Fujisawa - Yugyôji (Shogôkoji)

藤沢



Hiratsuka


C'est un plat pays longeant la côte (blond de sable devant) le cuivre vert du riz des rizières
la rondeur du mont Koma
le Z
surélevé du chemin

Dans les champs de Chine fleurit la rose japonaise

il ne faut que trois jours – Place !
aux porteurs de courrier

d'un bout
à l'autre

Hiratsuka - Route de Nawate

平塚



Ôiso


Lentille d'eau et de lumière Au loin à l'horizon trois barques trois jonques une larme d'orage
trois traits de pluies dessus
la haie des pins

En haut de l'estampe duvets noirs et détrempés
meules de pailles ruches de riz

l'homme est courbé près des racines
et le cheval caché

À l'entrée du village la belle Tora

pleure encore Herse et rue
étroite barrée

Ôiso
Pluie de Tora (Tora-ga-ame)

大磯



Odawara


Petit homme qui traverse nu la rive Soutenant le riche palanquin d'un homme fier Le jade ruban la traversée d'une eau

c'est une pierre calée Une pierre couronnée d'un chef Un casque

Cerf et acier, l'esprit
de la montagne

le profil
triangulaire

Odawara - le fleuve Sakawa

小田原



Hakone


Ô bel ôban – yoko-e aux plombs des nuages d'anciens maîtres (on extrait le soufre du lac Ashinoko)
Ô la belle étendue des neiges sur le mont

dans la coupe même franchir la passe Défiler
jusqu'à la douane et le péage

Imaginer telle esquisse perdue
dans les roussis du ciel

/ \
Kanto et Kansaï

Hakone - Vue du lac (Kosui zu)

箱根

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte