Fruits pourris, odeur entêtante.
L'air est noir d'un essaim de mouches,
Arbres et buissons, au soleil
Sonnent, bourdonnantes clairières !
Brune et bleue la mare est profonde,
Flambant des reflets d’un feu d’herbes.
Ils chantent les murs de fleurs jaunes,
Et frémissent de cris d’amour.
Lents papillons qui se pourchassent,
Ivres, dansant dans les herbages,
Ton ombre s’étend sur le thym,
Les merles clairs chantent d’extase.
Un nuage exhibe ses seins
Raidis, feuilles et baies l'entourent.
Tu vois près des sombres sapins,
Grimaçant un squelette au violon.
L'air est noir d'un essaim de mouches,
Arbres et buissons, au soleil
Sonnent, bourdonnantes clairières !
Brune et bleue la mare est profonde,
Flambant des reflets d’un feu d’herbes.
Ils chantent les murs de fleurs jaunes,
Et frémissent de cris d’amour.
Lents papillons qui se pourchassent,
Ivres, dansant dans les herbages,
Ton ombre s’étend sur le thym,
Les merles clairs chantent d’extase.
Un nuage exhibe ses seins
Raidis, feuilles et baies l'entourent.
Tu vois près des sombres sapins,
Grimaçant un squelette au violon.
Georg Trakl
Zdzislaw Beksinski (1929-2005) Sans titre (~1990) |
Grand Cahier.570.Révolvie.004.D'après.12