Au dehors


Lisse est le caillou de l’eau pour celui qui s’aventure, ignorant les chemins sur le socle d’une eau première, noire et stérile, douce au-dessous et sans mémoire

Plus étroite qu’une lame entre la vie et la mort est la barque s’en allant à l’estime, ignorant les étoiles sur la route incertaine,
ne sachant éviter ni les pluies ni les feux, et les Hyades, et la Chèvre d’Olène

Il sait comment faire pour dicter ses lois, si le temps veut qu’on raidisse les cordages ou qu’on relâche les écoutes, à quel moment ramener les antennes à mi-mât.

Il sait qu’il ne faut jamais laisser s’affoler le petit perroquet de couleur écarlate qui s’agite là-haut

Mais il ne ramènera rien de sa course au désert, si ce n’est le récit de frayeurs et d’épreuves.

Tous les lieux sont habités dorénavant.

On a dressé des murailles depuis les eaux fraîches de l’Araxe jusqu’aux rivières de givre de Thulé

d'après Sénèque – Medea, Acte II, Scène 3

Vieille carte
avec mer de monstres

Grand Cahier.153.Cahier bleu-vert.005.Le horzain.05

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte