L’œil voit…
Depuis l’œil vers l’intérieur de la lumière
Depuis l’œil vers l’intérieur de la lumière
Nous ne connaissons que par le toucher de la lumière. Mais où est l’œil, où est la lumière ?
Et s’il existe quelque chose – qui en douterait, c’est cartésien, capitaine au coin du feu enfermé dans l’hiver – si le pouvoir du dehors fait son nid dans l’œil,
d’où tient-elle son possible la lumière ?
Le monde aujourd’hui se tait, le monde en ce moment est silencieux. Le temps passe il est nombreux.
Une parole nous vient peu à peu de ce long mutisme, patiemment retravaillée, une phrase qui parle et nous traverse
Arrivée trop tard malgré tout, avec un train de retard
Pourquoi de ses propriétés vouloir la déloger ? Ici d’habitude il y a tant d’occupations !
Pourquoi la laisser s’enfuir elle qui nous manque aussitôt, pour être ainsi touché
au cœur... Dans les plis de lui-même sans cesse évadé, reflet chatoyant – multiple aimanté – au point de son propre cercle un rien rongé sur les bords
La nature a submergé le monde, venue des confins, des quatre points cardinaux, démentielle, elle
hume l’air frais
comme un grand chien noir jappant, sautant
comme un grand chien noir jappant, sautant
tête dressée par-dessus les joncs de la rivière, ivre toujours dans son exubérante affirmation
Irving Petlin Ensor à Jérusalem (1989) |
Grand Cahier.044.Intérieurs Extérieur Voix.004.Demeures.22