Kyoto


Cent-vingt-quatre ri virgule cinq
c'est la distance parcourue depuis Nihon bashi pour at- teindre le grand pont de la troisième avenue Sanjô Ôhashi

Nous sommes sur la rive, nous sommes sur les berges de l'ouest, et nous regardons du côté des promeneurs,

du côté des derniers voyageurs
s’en allant vers les hauteurs touffues d'Higashiyama

les Reflets d'ocre d’une ville qui s'étire,

et peu à peu grimpe sur
les pentes

Kyoto - Le grand pont de la Troisième Avenue sur la Kamo (Sanjo-Ohashi)

京市

Grand Cahier.547.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.55 {•••}

Ôtsu


Nous y sommes presque au Biwa, légèrement aperçu Lac entre les hautes herbes et les branches des toits,
annoncé, reconnu

dans cette fontaine qui Coule –

des chariots lourds et chargés s'avancent
les uns après les autres

coule et coule en abondance On choisira du bac ou de la route
si nous sommes fidèles

à Jippensha Ikkû

Ôtsu - Maison de thé de la source (Hashirii chamise)

大津

Grand Cahier.546.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.54 {•••}

Kusatsu


Oh les ubaga-mochi, les gâteaux de riz de la mémère Goûtez ! Goûtez !

Prenez quelques repos, n'écoutez pas les hurlements de votre chef 

porteurs
à Samouraïs, samouraïs à
Porteurs

à quoi bon sup-
porter à quoi bon tirer la corde

Si les autres (se) régalent

Kusatsu - Halte aux spécialités locales (Meibutsu tateba)

草津

Grand Cahier.545.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.53 {•••}

Ishibe


vous le savez ce sont de Mauvaises manières,

venues de gens de l’extérieur, venues des portugais Ce sont eux qui nous ont rapporté ces fritures, pourtant

nous les aimons ces célèbres saveurs c’est à nous faire danser Qui font rire les femmes
à nous faire danser quelques danses agraires

fanions tendus Entre la borne
et le relais

vapeurs d'azur dans les
lointains

Ishibe - Village de Mekawa (Mekawa no sato)

石部

Grand Cahier.544.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.52 {•••}

Minakuchi


Quel est ce lieu des chaumes

où l'homme s'en va pour disparaître Où l'homme et la paille et la silhouette des montagnes, Et le foncé des palis- sades où s’accrochent des guirlandes ?

longues lanières découpées
des calebasses que les femmes font sécher
meibutsu kampyô

Une main à la hanche et sur le dos son baluchon Il mar- che indifférent s'en va

dans l'étendue
bordée des joncs

Minakuchi - Spécialités de calebasses séchées (Meibutsu kampyô)

水口

Grand Cahier.543.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.51 {•••}

Tsuchiyama


dépêchons-nous
armes Encapuchonnées
rentrons

les huttes sont devant, traverser / la pluie les hachures / la lumière sur les troncs
du bosquet

les derniers pans de neige
la densité de l'air / les griffes
/ les verres / les éventails

du torrent Tamura
sous des trombes d'eau

Passons le pont

Tsuchiyama - Pluie de printemps (Haru no ame)

土山

Grand Cahier.542.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.50 {•••}

Sakanoshita


sur cette terrasse de terre
battue – à Fudesute, on se repose j’ai vu

Monstre
une beauté à jeter le pinceau

Gouffre vert

pâles nuages
et double pisse
évaporée
entre les roches,

à la chinoise en noir et blanc ou, étale formée dans les fonds bleus une Colline d'un seul bloc 

… sur le chemin
d'une maison de thé,
ne vaudrait-il pas mieux
surchargé de fagots
tirer son bœuf ?

Sakanoshita - Le sommet où l'on jette son pinceau (Fudesute mine)

坂ノ下

Grand Cahier.541.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.49 {•••}

Seki


Le chemin qui conduit à l'auberge est fermé, la cour est entourée Des draperies d'un daimyô Il fait nuit noire encore

dans les frondaisons Nul jamais ne saura ce que sont ces armoiries d’une fantaisie prudente, ni qui s'active sur le pas de la porte ? il n’y a que très peu de lumière

diffusant sur le sol
– les derniers ordres sont donnés –

à l'escorte aux porteurs qui attendent
respectueux À celui qui soutient à bout de bras un dou- ble luminaire

Seki (La barrière) - Départ matinal du daimyô (Honjin hayadachi)



Grand Cahier.540.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.48 {•••}

Kameyama


Sous les roses de l'aube les toits endormis les bambous couverts de neige et les deux arbres décharnés qui s'in- clinent sur la pente le Cortège

monte lentement et Bute

herbages assourdis – contre la barrière, – pente sur pente les hauts murs maçonnés du château qui lentement s'éveille

côté droit d'un papier Japon

Kameyama - Éclaircie après la neige (Yukibare)

亀山

Grand Cahier.539.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.47 {•••}

Shôno


Pluie vent orage Rideaux de bambous en trois rangs de biais et Ombres gigantesques rayures dégradés

Papier jauni stretché sur parapluie Portant numéro de série 53

des plus célèbres sont les noms (Gojusan tsugi) et donneurs d’ordre (Takenouchi)

chaque trait exprime la fureur des éléments Un homme vêtu de pailles suivi de ses porteurs

gravissent Ardue la pente quand
deux autres la dévalent

Shôno - L'averse (Haku-u)

庄野

Grand Cahier.538.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.46 {•••}

Ishiyakushi


Le sentier campagnard on le retrouve,
Papier-Fortune

Il est du côté des montagnes il réveille les vieux mythes Les époques légendaires
des pailles amassées des broussailles,

pierre dit-on
sculptée par les ongles de Kobo Daishi pierre
du temple dissimulé, du village

médecine & pierre

Yamato Takeru
y vécut quelques temps

Ishiyakushi - Temple en pierre (Bouddha Yakushi Nyorai)

石薬師

Grand Cahier.537.HŌEIDŌ.006.Ishiyakushi - Kyôto.45 {•••}

de Futagawa à Yokkaichi

*



Futagawa


Le long des landes désolées de Saruga-
baba Trois musiciennes Goûtent en mai les mochi de Futagawa

(on dirait du riz en herbe Śālistamba
jetés /
près du chêne près du débit de thé
qui sert les kashiwa)

Trois musiciennes vont jouant du shamisen
le long des landes désolées

Futagawa - Le relais des singes (Sarugababa)

二川



Yoshida


Les eaux du fleuve Toyo s'avancent en masse Barrées d'un pont de bois Les hautes eaux que surplombe une belle demeure appareillée Ils arrivent

chez le seigneur

façade Armée de bambous corsetée de millénaires é- chafaudages

Un homme sur le toit imite les dauphins de bronze,
Salue les lointains mauves des îles des
monts dans les blancheurs
du ciel

Yoshida - Le pont du fleuve Toyo (Toyogawa-bashi)

吉田



Goyu


Ah ! petits risos agglutinés
tout droit sortis de quelques livres
à couverture
jaune qui Avec autant d'envie meshimori onna tiraillez-vous donc, tireuses de manche harponneuses
outrageusement fardées de blanc

À la nuit tombée, dans la grand’rue les façades des auberges les restaurants dignement alignés Sont noirs sous le ciel blanc

Une seule boutique est ouverte, un seul client qui se lave les pieds, sur le mur un Cercle imposant

là sont dits les signes
de l'éditeur – les panonceaux de l'imprimeur ceux de l'artiste et du graveur – sur un fond blanc

Goyu - Les femmes qui arrêtent les voyageurs (Tabihito tome-onna)

御油



Akasaka


Nous ne voyons que l'intérieur, nous, hors-champ n'y sommes pas, des ombres
occupent le haut et le bas
des palmiers le jardin la lanterne de pierre, nous...

Que fait-il celui-là ? qui se tient sur des planches Arrêté sur pilotis revenu de son bain

une femme, jolie dans un cadre sur la droite est souci de toilette

un homme est allongé qui fume et se repose

On apporte les plats

Akasaka - Les hôtesses de l'auberge (Ryosha shôfu no zu)

赤坂



Fujikawa


Gohei, blancs gohei protégez-nous des dangers ! Voyez le bleu qui couvre le dos des coursiers

Or jaune est l’envol des nuages sous les saules

Baissez la tête courbez-vous gens du commun Notez bien ce que dit le panneau, qui nous sommes

au premier août : mois lunaire

Offrande est faite à l’empereur
voici notre allégeance

Fujikawa - Tête de cortège (Bôhana no zu)

藤川



Okazaki


comme une fuite prolongée Arqué depuis la rive à gau- che jusqu’aux trophées des chasses

De tout le poids d’une palme

On y parvient toujours en franchissant le pont
Yahagi

que sont deux cent huit kens en proportion de la fidélité de Koroku

Extrême perspective escorte défilé !

Okazaki - Le pont Yahagi (Yahagi no hashi)

岡崎



Chiryû


j'aime de la mer les vapeurs bleuâtres au-dessus des fourrages quand paissent les chevaux

toits de chaume sous le grand arbre,

ainsi tous autour rassemblés – que tu sois Maquignon ou chargé de boîtes vendeur d’un déjeuner
sans doute

Combien pour le prix des cinq cents
menez vos transactions !

Chiryû - Foire aux chevaux du début de l'été (Shuka uma-ichi)

地鯉鮒, 知立



Narumi


deux maisons à auvent près de Narumi

séparées par un sombre bosquet et réputées pour leurs étoffes

– mais elles sont Identiques ! Mieux vaut passer que choisir, poussons jusqu’à la ville…

Arimatsu

(au procédé du pinçage (shirobi)) on y trouvera nos
teintes tissus prêt-à-porter
faites vos emplettes Ballottée
filanzane

ou sur le bât de mon cheval

Narumi - Spécialités d'Arimatsu-shibori (Meibutsu Arimatsu-shibori)

鳴海



Miya


il est Omniprésent en plein devant le torii – Tirez sur la corde des chevaux

/
en Triangle
tirez fuyez dans la nuit \ à la sortie du sanctuaire
d’Atsuta

où cachée demeure l’épée Kusanagi-no-Tsurugi l’épée
du dragon que le fils de Keiko

y laissa avant de mourir

Ce défilé de chars cette course éfrénée
Qui donc arrivera ? des grands
ou des petits

lorsque fument les feux dans les tons bruns ou gris

Miya - La fête d'Atsuta (Atsuta shinji)



Kuwana


Le bleu des vagues se mêle à des jaunes qui font croire

en des lointains C'est le passage des sept lieues – Ise,
des horizons de mer houleuse

Repliez dès l'embouchure
du fleuve Ibi les voiles qui gondolent – abordez la plage

mais isolées Surveillez
sur votre gauche les hautes murailles du château

qui blessaient Jadis, un homme 

Kuwana - Vers la traversée de sept lieues (Shichiri watashi guchi)

桑名
[昔男ありけり]



Yokkaichi


Depuis le quatre du mois le vent souffle et courbe les herbes Et les branches des saules
tout s'en va en tous sens… et reviens

Mon chapeau !

Je tiens la passerelle manteau tiré pieds joints

Qui heurte le ponton
une barque au milieu des ajoncs
qui bute et qui s'enfonce

Yokkaichi - Le fleuve Mie (Miegawa)

四日市

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte