Semonce


On entend qui se prolonge une rumeur d'acier dans les faubourgs. Le soleil ici est bleu,

de nuit. L’eau est verte, gris sale, une eau carbonifère. Ça sent la terre mouillée

Une violence extrême délivre la fenêtre arrache les rideaux

Je cours... L'orage reflue, je cours vers des champs creusés de fins sillons, vers le point reposé d'un village, vers ce gravier jauni à l'ombre des vieux ormes, vers la fraîcheur des fontaines qui sourdent

Je sais... Mais le temps a passé, je sais que le chemin croise le chemin ou se perd, ou s'épuise alors. Mais que vienne l'heure

Et du virage hors de prise, et plein des parfums des fruits du verger, souffle le vent qui sèche et tend nos peaux


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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte