Zion





     


J'accuse le temple          Je mords les falaises
des eaux et de la pierre    de sucre et de violette

Gréseux de rouge            En chaque entaille que
et de blanc méthané         la vie reverdit

Ce sont rayures             Orges roux des carbones
Bouquets de sapins          Pleurs du jardin des roches

Je marche au cœur           Force érosive Monolithe
émerveillé de la terre      Je longe sans craindre

les flashes orageux         Les étroites parois
de l'eau magnifique         de Navajo Sandstone



Christian Guernes

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte