La Varde


De ce côté-ci, tout un lieu d'ombres où le ciel s'effondre

Le fer rouillé de la rambarde, l'échiffre instable, un chaos de roches aux environs d'un bois de pin noir. L'espace est envahi par la houle, écho puissant et qui vient et qui roule. Paroles en colère, ciseau contre granit, dialogue avec la pierre

On longe ainsi l'estran. Aussi fraîche qu'un ruisseau, une musique se perd dans les méandres de la plage. Les eaux se retirent. Toute pensée suspendue, le corps enfoncé dans un creux de solitude, les pas s'éloignent, les traces disparaissent. Un fuseau se dévide, un caret de lumière, le fil d'une portée

De ce côté-ci, sur l'étoffe de sable lentement pèse le retour des nuits




Grand Cahier.003.Refonds.007.Mers.01

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte